13 novembre 2023
Vous êtes septiques? Vous croyez qu’il n’est pas réaliste de contrôler ses portions en se faisant confiance? Je vous mets au défi de tenter l’expérience et de savourer chaque bouchée. Premièrement, vous réaliserez qu’en savourant, vous mangez plus lentement et donc, moins. Mais surtout, cette opération permet de nous débarrasser peu à peu de nos obsessions envers les aliments interdits. Effectivement, à partir du moment où l’interdit disparaît et que l’aliment devient banal, il est non seulement moins attirant, mais en plus, on constate souvent qu’il n’est pas aussi savoureux que du temps où il était défendu!
Aux questions du genre : « Si je triche et que je décide de manger une palette de chocolat, comment je la calcule au programme ? » Premièrement, je déteste le mot « tricher », puis ma réponse est la suivante : « Tu ne la calcules pas, tu la savoures et tu tournes la page. Surtout, tu t’installes confortablement, tu te fais une bonne boisson chaude et tu dégustes tranquillement ton aliment plaisir. Ensuite, tu refermes la porte et tu repars en neuf. C’est finit la culpabilité et les frustrations qui ne mènent qu’au cercle vicieux de la culpabilité et de la compulsion. » Vous le constaterez, c’est magique! Pourquoi ? Parce qu’on se défait graduellement de nos obsessions et on réalise souvent que la seule chose que ces aliments avaient d’attirant était le fait d’être « interdits ». En bout de ligne, on redécouvre les saveurs de nos bons aliments de base et ceux que nous préférons rassasient autant nos sens que les aliments « plaisir ». Enfin, graduellement, ces derniers reprennent une place raisonnable dans notre alimentation. Évidemment, dans ce contexte, il faut faire preuve de sagesse et ne pas vouloir maigrir trop vite. Mieux vaut lentement mais sûrement ou perdre et maintenir quelques livres en moins que d’en perdre rapidement plus et de les reprendre aussi vite!
Trucs pour savourer
Les saveurs comblent aussi notre faim
Le besoin de terminer son repas par une petite douceur se fera moins présent après une assiette principale riche en saveurs qu’après une assiette fade. Par exemple, malgré la présence d’une portion adéquate de viande ou substitut et d’une gigantesque portion de légumes, si ces derniers sont trop cuits et non assaisonnés, nos sens ne seront pas rassasiés. Pour combler notre faim, il faut aussi que ça goutte bon!
Comment notre corps nous dit que c’est assez?
À la fin d’un repas, vous ne devriez jamais vous sentir trop rempli. Lorsque l’on se sent plein, c’est qu’on a dépassé les besoins de notre organisme. Les vrais signaux de la satiété sont le désintéressement pour la nourriture (les bouchées sont moins bonnes que les premières) et un sentiment de bien-être.
Vraie faim, fausse faim
Pour vous aider à différencier la vraie faim de la fausse, voici un exemple : Lorsque l’on est attiré par des croustilles ou des sucreries, mais qu’un yogourt ou un fruit font l’affaire, c’est qu’on a affaire à une vraie faim. Si au contraire, seules des grignotines ou des sucreries nous attirent, c’est qu’il s’agit probablement d’une fausse faim. À ce moment, on prend un bon verre d’eau, on sort le plateau de crudités ou encore mieux, on cherche une occupation comme lire un bon livre ou aller prendre une marche. À l’inverse, si vous avez une vraie faim, il est essentiel d’y répondre. Rappelez-vous qu’en fin de démarche l’objectif ultime est d’atteindre un équilibre alimentaire en écoutant le meilleur régulateur de poids qui soit, c’est-à-dire notre appétit!
Bon succès dans vos démarches!
Véronique Therrien, Dt.P.
Diététiste-nutritionniste
Minçavi inc.