13 novembre 2023
Le temps où l’on croyait que le tissu adipeux (nos petites poignées d’amour) avait pour seuls rôles le stockage de l’énergie et l’isolation thermique, est révolu. Effectivement, à l’opposé des cellules dites autocrines (cellules qui n’agissent pas à l’extérieur de leur système), les cellules adipeuses font partie des cellules dites endocrines, c’est-à-dire des cellules qui influencent le reste de notre organisme de par les substances qu’elles sécrètent dans notre sang. Ainsi, pour n’en nommer que quelques-unes, tout comme l’hypophyse sécrète l’hormone de croissance, le pancréas sécrète l’insuline et le glucagon ou les ovaires sécrètent les œstrogènes, nos cellules graisseuses sécréteraient entre autres la leptine et l’adiponectine, des hormones impliquées dans le contrôle du poids.
On pourrait qualifier cette substance comme l’hormone de la satiété (qui apaise la faim).
Chez certaines personnes, un surplus de tissus adipeux pourrait être responsable du dérèglement de l’action de cette hormone. C’est-à-dire qu’il s’installerait des barrières, qui feraient en sorte que le message de satiété que cette hormone transmet se rendrait plus difficilement à destination (cerveau).
Il s’agit d’une hormone ayant des effets antiobésigènes et antidiabétiques. En effet, cette hormone favoriserait l’utilisation des graisses comme carburant, améliorerait la sensibilité à l’insuline et serait un facteur protecteur contre les maladies cardio-vasculaires. Selon les données scientifiques actuelles, les niveaux d’adiponectine dans le sang seraient plus faibles chez les individus souffrant d’obésité. Cette hormone serait aussi en concentration réduite chez les diabétiques et les coronariens. Certains facteurs tels qu’une perte de poids significative (c’est-à-dire diminution d’environ 10 % du poids initial)1 et la pratique régulière d’activité physique (un minimum de 3 séances, d’une durée de 30 minutes par semaine à intensité modérée)2 pourraient induire une augmentation de cette hormone dans notre sang et contribuer à protéger notre santé.
Pour améliorer les effets positifs de ces substances, misez sur une perte de poids efficace et sécuritaire.
Alimentation : soyez stratégique!
Votre organisme est aux aguets. De par son instinct de survie, il cherche à maintenir ses réserves d’énergie 3. Les graisses corporelles représentent ses plus grandes provisions. Pour lui en soustraire, sans déclencher le système d’alarme, il faut en dérober graduellement de petites quantités à la fois. En d’autres mots, la perte de poids doit s’effectuer doucement ; une à deux livres par semaine est une tactique sage.
Activités physiques : toutes les occasions sont bonnes!
En plus de faciliter la perte de poids, l’activité physique semblerait avoir un impact positif sur notre taux d’adiponectine, alors passez à l’action.
Saisissez toutes les occasions pour bouger et incluez-en sur l’ensemble de votre journée. Ainsi, vous accumulerez graduellement de précieuses minutes d’activités et vous atteindrez bientôt les 30 minutes de base recommandées pour assurer le maintien de votre santé. Plusieurs clubs de marche Minçavi sont en émergences. Vérifiez s’il y en a un dans votre région et joignez-vous au groupe.
Allez-y graduellement en misant sur des objectifs plaisants. Ainsi, vous augmenterez vos chances de succès, votre organisme aura le temps de s’ajuster à ses nouvelles réserves et votre tissu adipeux retrouvera un meilleur équilibre afin d’opérer plus positivement son influence sur votre santé!
Bon succès !
Véronique Therrien
Diététiste pour Minçavi
Sources et références :